Dossier spécial: IRAN
- Aurélien Olliveaud
- 16 janv. 2020
- 25 min de lecture
Dernière mise à jour : 23 janv. 2020


Géographie physique
L’Iran est situé entre le Moyen-orient, le Caucase, l’Asie centrale et le sous continent indien. Ce pays est un carrefour entre le monde arabe, caucasien, les peuples de l’Asie centrale et le monde indien. Son territoire donne accès à trois mers: le golf persique, la Caspienne, le golf d’Oman et de là l’Océan indien. Son territoire a une superficie de 1 648195 km2, soit 4 fois la superficie de la France.
L’Iran est un pays montagneux et désertique. Le relief iranien est dominé par plusieurs chaînes de montagnes qui séparent divers bassins et plateaux. Le sommet le plus haut de l’Iran est le mont Damavand, il culmine à 5 671 m. Les monts Zagros coupent le pays du nord-ouest au sud-est, d'une altitude dépassant les 3 000 m au-dessus du niveau de la mer, avec au moins cinq sommets de plus de 4 000 m. Vers le sud du pays, l'altitude moyenne des sommets descend brusquement jusqu'en dessous de 1 500 m. L’Iran est situé dans une zone sismique très instable et est régulièrement touché par des tremblements de terre. Le paysage accidenté de l'Iran a surgi de la dernière grande collision tectonique des continents.
L’Iran détient un réseau hydrographique qui compte peu de cours d'eau importants. Le Karoun (725 km) est le plus long cours d'eau d'Iran et la seule voie navigable, il s’agit d’un affluent du Chatt-el-Arab, fleuve du bassin du golfe Persique. Le Sefid Roud (670 km) se jette dans la mer Caspienne. D'autres rivières permanentes se jettent dans le golfe Persique, et plusieurs rivières ayant leur source dans le nord-ouest des Zagros ou dans l'Elbourz font partie du bassin de la mer Caspienne.
Sur le plateau iranien, de nombreuses rivières intermittentes se jettent dans des lacs salés, Le lac d'Ourmia, dans l'Azerbaïdjan iranien au nord-ouest, est le plus grand lac d'Iran avec une superficie moyenne de 6 500 km2. Plusieurs lacs salés se trouvent au Sistan-et-Baloutchistan, le long de la frontière avec l'Afghanistan.
La géologie de l'Iran est particulièrement dotée en ressources naturelles, notamment la première réserve de gaz naturel et quatrième de pétrole au monde. Le territoire comporte également des ressources de charbon, de chrome, de fer, de plomb, de manganèse, de zinc et de soufre.
Géographie Humaine
Le pays est peuplé par 81,2M d’habitants ce qui fait de l’Iran, un pays très peuplé dans la région. Les iraniens sont en grande majorité « persans », ils occupent l’est et le centre du plateau iranien. Les minorités sont en périphéries de ce plateau. On trouve dans ces minorités : les Turkmènes, les Baloutches, les Arabes, les Lors, les Kurdes, les Azéris. Il s’agit d’un pays multi-éthnique. La densité humaine est très dispersée sur l’ensemble du territoire, avec 49,65 habitants au km2.
La démographie iranienne a complètement évoluée au cours du XXe siècle car la population est de 81,2M en 2016, alors qu’elle était de 10 millions au début du siècle précédent. Cependant, il apparaît que l’Iran a récemment maîtrisé son très fort taux de fécondité grâce à une régulation des naissances efficace, passant de cinq enfants par femme en âge de procréer à la fin des années 1970 à 1,89 aujourd’hui. Donc, Le taux de fécondité est de 1,89 enfant/femme ce qui place l'Iran au 148e rang mondial.
La population continue à croître à rythme élevé (1 % par an). En effet, la faible proportion de personnes âgées résulte d’un faible taux de mortalité (5,5 ‰), soit 5 % de la population a 65 ans. La forte proportion de personnes en âge de procréer explique le taux de natalité soutenu (17 ‰). À terme, le vieillissement de la population devrait tendre à faire baisser la natalité, de sorte que la population se stabiliserait au-dessus de 100 millions d’habitants en 2050. Le solde migratoire est faible (-0,5 ‰) ce qui montre que l’attractivité du territoire est faible.
La répartition géographique de la population a également connu un grand changement. Au début du XXème siècle, les urbains formaient environ 10 % de la population iranienne. Or, ils représentent 70 % de la population en 2010. L’urbanisation est continue, on note que le taux de croissance démographique des villes est de 1,8 % par an tandis que les zones rurales perdent annuellement 0,7 % de leur population.
Les plus grandes agglomérations urbaines d'Iran sont Téhéran, la capitale au centre-nord avec 8 432 000 habitants, Mechhed dans le Khorassan au nord-est (3 014 000 habitants), Ispahan au centre (1 880 000 habitants), Karaj (1 807 000 habitants) à l'ouest de Téhéran, Chiraz, au sud et centre historique de la Perse (1 661 000 habitants) et Tabriz, au nord-ouest, centre économique et culturel de l'Azerbaïdjan
(1 572 000 habitants).
Le taux d’alphabétisation est de 80 % chez les plus de 15 ans. La durée moyenne de scolarisation est de 12 ans. Le taux de fécondité est de 1,89 enfant/femme ce qui place l'Iran au 148e rang mondial.
Sur le plan religieux, plus de 90% des iraniens sont chiites, le pays est majoritairement musulman et est le seul au monde avec une telle concentration de musulmans chiites. Il s’agit d’une donnée non-négligeable, cela va engendrer une opposition entre les chiites et les sunnites, qui sont concentrés dans les pays voisins.
Histoire
L’Iran est un pays avec riche histoire qui est traversé par plusieurs grandes civilisations. Des provinces d'Azarbaijan, des Mèdes et des Perses qui fondent l’empire achéménide, des Parthes, des Sassanides jusqu’à l'actuelle République islamique d'Iran... Ainsi, nous nous intéressons seulement aux éléments qui nous permettent de comprendre la position actuel de l’Iran dans le monde moderne. De ce fait , nous allons commencer à retracer l’histoire de l’Iran de l’époque moderne, de sa première constitution à aujourd’hui.
À la fin du XIXème siècle, l’Iran a du retard sur ces voisins. De ce fait, les premières tentatives iraniennes de modernisation apparaissent sous le premier ministre Amir Kabir. Les reformes touchent le système fiscal, le contrôle central sur l’administration qui est renforcé, le commerce et l’industrie sont développés. Ainsi, l’influence du clergé chiite et des puissances étrangères se réduisent et la première école polytechnique a été créée. Mais, les réformes d'Amir Kabir eurent des ennemis notamment parmi la classe aisée et en 1852. Il fut assassiné. Cela provoque la montée de la colère populaire et une demande de réforme mènent le pays à la Révolution constitutionnelle persane de 1906. Il s’agit d’un point capital car à partir de ce moment l’Iran passe une étape vers la modernité.
L’Iran devient le premier pays moyen-oriental à faire une révolution et à se doter d’une constitution.
Durant la Première Guerre mondiale, on voit grandir l’influence des Britanniques, déjà intéressés par la découverte de pétrole dans le Khouzistan en 1908. Ils essaient d’imposer l’accord anglo-persan en 1919, qui est refusé par le parlement. Cette événement montre l’intérêt de ce zone pour les occidentaux et explique une première rupture dans les relations.
En 1921 , un coup d’État fait changer le pouvoir de main, au profit d’un officier, Reza Khan, qui devient quatre ans plus tard Reza Shah Pahlavi. Au moyen d’un gouvernement centralisé et fort, il modernise l’Iran : développement d’industries lourdes, projets majeurs d’infrastructures, construction d’un chemin de fer national, création d’un système public d’éducation nationale, réforme de la justice, création du code civil iranien, amélioration de l’hygiène et du système de santé. Les droits spéciaux accordés aux étrangers pendant l’époque Qajar sont annulés pour diminuer la dépendance vis-à-vis du Royaume-Uni et de la Russie. Le 21 mars 1935, la communauté internationale est officiellement sommée de ne plus utiliser le nom Perse mais Iran. L’Iran entre donc officiellement dans la modernité. En 1941, Reza Shah déclare la neutralité de l'Iran et refuse l'expulsion des ressortissants allemands, alors que le Royaume-Uni a le contrôle de son pétrole, cela leur déplait fortement. Les forces britanniques et soviétiques envahissent le pays et forcent Reza Shah à abdiquer en faveur de son fils Mohammad Reza Pahlavi. Il est alors envoyé en exil et meurt en 1944. L’occupation du pays est d'une importance stratégique majeure pour les Alliés durant la seconde guerre mondiale. Ayant déclaré la guerre à l’Allemagne en 1943, l’Iran se rapproche des puissances occidentales. La même année, la conférence de Téhéran voit Churchill, Roosevelt et Staline réaffirmer leur engagement sur l’indépendance de l’Iran, qui devient rapidement membre des Nations unies.
En décembre 1945, l’Iran détient de l’aide de la part de L’URSS. Or, suite à un désaccord, les troupes soviétiques envahissent plusieurs parties de l’Iran ce qui débouche sur l’indépendance de république soviétique. Il s’agit de la première crise entre ces deux nations pendant la guerre froide. Elle se finit en 1946 par l’abandon des républiques par l’URSS ce qui explique le rapprochement de l’Iran avec les États-Unis.
En 1951, le premier ministre Mohammad Mossadegh nationalise l'Anglo-Iranian Oil Company. Il est alors éloigné du pouvoir à la suite d’un complot mise en place par les services secrets britanniques et américains,il s’agit de l'opération Ajax. Après sa chute, Mohammad Reza Shah Pahlavi met en place un régime autocratique et dictatorial fondé sur l’appui américain.
En 1955, l’Iran appartient au pacte de Bagdad et se trouve alors dans le camp américain pendant la guerre froide. Mohammad Reza Shah modernise l’industrie et la société grâce aux revenus très importants du pétrole et à un programme de réformes nommé la Révolution blanche. Mohammad Reza Shah voulait que ces réformes soient une régénération non-violente de la société iranienne à travers des réformes économiques et sociales, avec pour objectif à long terme de transformer l'Iran en une puissance économique et industrielle mondiale. L’Iran entre dans une période de prospérité fulgurante et de modernisation accélérée mais la société, bouleversée dans ses racines, souffre du manque de liberté. De plus, le clergé s’oppose fermement à certaines réformes et vont essayer de déstabiliser le pouvoir.
En 1963, les premières émeutes, au cours desquelles se fait remarquer un homme du nom de Khomeini ont lieu. Ce dernier va être exilé pendant 15 ans et reviendra dans un contexte de contestation. En effet, après des mois de protestations populaires et de manifestations contre son régime, Mohammad Reza Pahlavi quitte l’Iran le 16 janvier 1979. Le 1er février 1979, Rouhollah Khomeini revient en Iran après un exil de 15 ans. Après la proclamation de la neutralité des forces armées dans la révolution, Khomeini déclare la fin de la monarchie le 11 février et met en place un gouvernement provisoire. Suite à la destitution du Shah, il existait beaucoup de désaccords sur l'avenir de l’Iran. Alors que Khomeini était la figure politique la plus populaire, il existait des douzaines de groupes révolutionnaires, chacun ayant sa propre vue concernant l'avenir de l’Iran. Il y avait des factions libérales, marxistes, anarchistes et laïques, ainsi qu’un large panorama de groupes religieux cherchant à modeler l'avenir de l’Iran.
Les théologiens ont été les premiers à rétablir l’ordre avec l’aide des comités locaux. Connus sous le nom de Gardiens de la Révolution à partir de mai 1979, ces groupes ont vite pris le pouvoir dans les gouvernements locaux puis dans tout l’Iran. Ils récupèrent la plupart des pouvoirs. Des tribunaux révolutionnaires sont mis en place et permettent l’élimination de figures de l’ancien régime et des opposants de tous bords. Finalement, un référendum est organisé le 1er avril 1979 ce qui débouche sur la création d’une république islamique, à la tête de laquelle Khomeini devient le Guide suprême.
À partir de cette époque, les anciennes aspirations libérales de l’Iran qui était sous le joug des États-Unis est balayé par la révolution islamique. Les relations entre ces deux pays deviennent donc très hostile jusqu’à aujourd’hui. Comme en témoigne la crise des otages américains en Iran. L’ambassade des États-Unis à Téhéran va être pris en otage entre le 4 novembre 1979 et le 20 janvier 1981. Cela pousse l’administration Carter à rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran, puis à imposer des sanctions économiques le 7 avril 1980.
Le 22 septembre 1980, profitant de la faiblesse des forces armées iraniennes qui subissent des purges du nouveau régime islamique, l’Irak envahit l’Iran. Cette guerre Irak- Iran est déclenché à cause d’un litige frontalier mais également pour des raisons idéologiques entre les sunnites et les chiites. La politique officielle des États-Unis cherche à isoler l’Iran. Les États-Unis et leurs alliés fournissent des armes et de la technologie à Saddam Hussein, qui a pour objectif de s’emparer des champs de pétrole du Khouzistan. Paradoxalement, des membres de l’administration Reagan vendent secrètement des armes et des pièces détachées à l’Iran dans ce qui est connu sous le nom de affaire Iran- Contra. L’Iran accepte de respecter le cessez-le-feu exigé par la résolution 598 du conseil de sécurité de l'ONU le 20 juillet 1987. Le 15 août 1990, Saddam Hussein accepte de revenir aux accords d’Alger de 1975 qui est un traité signé entre l'Irak et l'Iran à propos de la dispute sur la démarcation de la rivière frontalière de Chatt-el-Arab..
Après la mort de Khomeini le 3 juin 1989, l’Assemblée des experts choisit Ali Khamenei comme Guide de la Révolution. La constitution est modifiée à la suite de son arrivée au pouvoir.
Pendant la deuxième guerre du Golfe en 1991,l'Iran est neutre, il permet à l’aviation irakienne de se poser en Iran et aux réfugiés irakiens de pénétrer sur son territoire.
La révolution et la guerre avec l’Irak ont causé de nombreux dégats sur l’économie du pays, ce qui conduit des pragmatiques comme Hachemi Rafsandjani à prendre le. Pouvoir en 1989 puis 1993. L’échec des politiques économiques et de la modernisation de l’état iranien voit l’élection de Mohammad Khatami, un religieux modéré, en 1997. Il doit diriger le pays avec des exigences d’une société demandeuse de réformes et de l'influence d’un clergé très conservateur, qui souhaite garder la mainmise sur le pouvoir. Ce décalage atteint son paroxysme en juillet 1999, où des protestations massives contre le gouvernement ont lieu. Khatami est réélu en juin 2001.
Cependant, les éléments conservateurs du gouvernement iranien tentent de déstabiliser le mouvement réformateur, bannissant les journaux libéraux et disqualifiant les candidats aux élections parlementaire et présidentielle.
L’échec de Khatami à réformer le gouvernement cause une apathie grandissante parmi la jeunesse. De ce fait, Mahmoud Ahmadinejad est élu président en 2005, il est un ultra- conservateur. On observe un durcissement du discours nationaliste par le président, qui vise ainsi à asseoir la légitimité du programme nucléaire de l'Iran et les décisions de politique étrangère. Cela engendre une confrontation entre l’Iran et les États-Unis. Mais, pose également des tensions sur la scène internationale : l’Iran souhaite se doter de l’arme nucléaire. Or, les occidentaux sous le joug des États-Unis vont mettre en place de nombreuses sanctions envers l’Iran qui est marginalisé.
L'élection présidentielle iranienne de 2009 est marquée par la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad, ce qui donne lieu à une contestation de masse. Des manifestations sont organisés de manière pacifique. Il s’agit des manifestations les plus importantes depuis la Révolution de 1979. Ces manifestations pacifiques sont réprimées avec violence par le pouvoir islamique. On ne connait toujours pas le nombre de morts exacts mais on peut établir environ 2000 arrestations.
Le 14 juin 2013, Hassan Rohani, présenté comme le seul candidat modéré de la campagne présidentielle, est élu président de la République islamique d'Iran au premier tour, avec 50,7 % des suffrages exprimés.
Après l'élection de Hassan Rohani à la présidence de la République iranienne en juin 2013, l'Iran fait publiquement part de sa plus grande disposition à trouver un accord sur le nucléaire, alors que les sanctions prises par les pays occidentaux depuis plusieurs années portent leurs fruits. Fin novembre 2015, un accord est trouvé entre Téhéran et les nations occidentales (États-Unis, Royaume-Uni, France, Chine, Russie + l'Allemagne), qui prévoit un arrêt de l'enrichissement de l'uranium et une surveillance accrue de la part de l'AIEA, contre une levée partielle des sanctions occidentales.
En 2018, les tensions avec les Etats-Unis reprennent le président Trump annonce vouloir ce retirer du traité trop avantageux pour les iraniens selon lui. Cela relance les tensions, cependant, les pays occidentaux ne suivent pas tous cette logique. Avec la décision unilatérale du Président américain, Donald Trump, de sortir de l'accord nucléaire et d'appliquer des sanctions contre l'Iran et toutes les entreprises européennes et françaises travaillant avec l’Iran. Cela relance les tensions mais cette fois tous les occidentaux ne suivent pas les États-Unis.
Économie
Système économique Iranien
D’après la Constitution de l’Iran, l’économie est divisée en trois secteurs. Le secteur public qui regroupe toutes les grandes industries de base, le commerce extérieur, les mines, la banque, les assurances, l’énergie, les barrages et les réseaux d’aqueducs, la radio et la télévision, les postes, télégraphe et téléphone, l’aviation, les lignes maritimes, les routes et les chemins de fer. Le secteur coopératif, qui regroupe les sociétés et établissements coopératifs de production et de distribution créés conformément aux principes islamiques. Le secteur privé, qui regroupe les activités de l’agriculture, de l’élevage, de l’industrie, du commerce et des services complémentaires aux deux autres secteurs.
Force & faiblesse de l’économie Iranienne
L’Iran est un pays d’élevage surtout des ovins et un grand producteur de laine. De ce fait, il s’agit d’un grand exportateur de tapis persans. Il s’agit également d’un pays producteur agricole grâce notamment à ses pleines dans le Nord. L’Iran est un pays qui détient des hydrocarburants : il s’agit du 4ème pays producteur de pétrole dans le monde avec 9,3% des réserves trouvées dans le monde. En mai 2016, 3,6M de baril sont produits par jour et 2,6M sont exportés par jour. 70% de la production s’oriente vers l’Asie et tend progressivement vers l’Europe. L’Iran se trouve à la première position mondial au niveau gaz, le possède 19,2% des ressources trouvées en gaz du monde. Il faut noter que ce potentiel n’est pas totalement utilisé car il y’a un manque d’infrastructure et une difficulté à mettre un corridor énergétique en place.
L’Iran détient 7% des ressources minérales du monde comme le zinc, le plomb, le cuivre, le manganèse, le chrome et le fer. L’Iran a donc un potentiel énorme. Le gouvernement iranien cherche à se diversifier en investissant dans d'autres secteurs, dont la production d'automobiles, les industries aérospatiales, l'électronique de pointe, la pétrochimie et la technologie nucléaire. L'Iran espère attirer des investissements étrangers en créant des conditions d'investissement plus favorables (réduction des restrictions et taxes à l'importation, création de zones franches comme à Chabahar et sur l'île de Kish, etc.).
L’Iran est un pays en développement marqué par une forte intervention de l’État et la domination du secteur pétrolier et gazier. L'économie bénéficie de certains atouts agricoles, industriels et maritimes. Le contrôle des prix, les subventions, l'inflation et les faibles taux d'intérêt freinent l'essor de l'économie, notamment le potentiel de croissance de l'entreprise privée. Le secteur privé comporte des petites entreprises en agriculture, fabrication et services, de même que des entreprises moyennes en construction, ciment, mines et métallurgie.
L’Iran moderne est composé d’une classe moyenne solide et une économie en croissance mais est toujours pénalisée par l'inflation et le chômage. Le chômage est élevé ce qui amène plusieurs jeunes Iraniens à chercher de l'emploi à l'étranger.
La croissance économique fait apparaître l’économie iranienne sous un jour dynamique, malgré la stagnation observée en 2015 liée à la faiblesse des cours du pétrole. Un des problèmes de l’Iran est le fort taux d'inflation qui demeure élevée à 8 % bien qu’il a fortement diminué. La levée des sanctions économiques devrait permettre à moyen terme l'amélioration des conditions économiques.
Les exportations sont générées à 80 % par le pétrole. Les principaux clients de l'Iran sont la Chine (22,2 %), l'Inde (9,9 %), la Turquie (8,4 %) et le Japon (4,5 %) (2016). Les importations, sont composées principalement de matériel industriel, de produits alimentaires et autres biens de consommation, se traitent surtout avec les Émirats arabes unis (39,6 %) et la Chine (22,4 %).
Le niveau de vie iranien demeure inférieur à celui des années 1970, entre autres du fait du doublement de la population. Les sanctions économiques et la déficience de la gestion publique et des entreprises d'État amènent une récession en 2012-2013, la première depuis 1990 et la croissance demeure ténue depuis 2013, quoique l'inflation ait reculé de manière appréciable et malgré les efforts de relance et de détente du gouvernement Ruhahi. La consommation des ménages représente un peu plus (50,8 %) de la moitié du PIB, l'investissement des entreprises 33,2 %, les dépenses publiques 10 % et les exportations nettes 6,0 % (23,2 % pour les exportations contre 17,2 % en importations) (2016). Le pays souffre à la fois d'un chômage élevé, d'une pénurie de main- d'œuvre spécialisée et de l'exode de la jeunesse scolarisée.
Le produit intérieur brut (PIB) de l’Iran est estimé à 1,46 billion de dollars américains à parité de pouvoir d’achat en 2016.
La part de l’agriculture dans la production nationale est relativement réduite elle contribue à hauteur d'un peu plus de 9,1 %; l’industrie contribue pour 39,9 % et les services pour un peu plus de la moitié (51,0 %) du revenu national. Ces déséquilibres économiques se retrouvent aussi dans la répartition des richesses. Alors qu’elle ne contribue qu’au dixième de la production nationale, l’agriculture occupe 25 % de la population employée, contre 31 % à l’industrie et 45 % aux services. Malgré un produit national brut (PNB) par habitant relativement correct de 12 800 dollars en PPA, 18 % des Iraniens vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Sa productivité demeure faible car l’Iran a des difficultés d’ordre structurelle à exploiter l’ensemble de son potentiel.
Dans le domaine de l’énergie, la volonté de l’Iran de développer son industrie nucléaire civile se heurte aux suspicions de la communauté internationale quant à ses objectifs militaires. Le reste de l’industrie connaît une croissance d'environ 3 % par an. Elle est dominée par quelques secteurs comme le textile, les industries minières, les matériaux de construction, l'automobile, l'artisanat, l’agroalimentaire, et l’armement. Dans le cas du textile, la réputation des tapis persans tissés à la main en fait une des premières activités exportatrices du pays et contribue de façon substantielle aux revenus des familles rurales.
Le secteur tertiaire représente environ 40 % de la production nationale et occupe une part similaire de la population. L’activité touristique est largement handicapée par le régime politique. Une partie de la population est engagée dans une économie informelle.Le secteur subventionné du commerce d'organes pour transplant est en pleine expansion du fait de la pauvreté poussant des milliers de jeunes iraniens à vendre leurs organes à une des 137 agences gouvernementales spécialisées.
La législation d’inspiration islamique est, par ailleurs, extrêmement problématique pour les activités financières internationales. Aux termes de ces principes religieux, la rétribution d’intérêts en échange d’un prêt monétaire est illégale. Ces restrictions rendent virtuellement impossible la réalisation d’accords entre le pays et des institutions ou entreprises financières internationales, condamnant l’Iran à se satisfaire des sources internes de financement.
Le gouvernement iranien a une dette publique relativement faible (30 % du PIB), ce qui n’empêche pas l’existence d’une inflation importante (en moyenne autour de 15 %).
Du fait de l’importance de l’industrie pétrolière et de la dépendance extérieure du pays pour de nombreux produits, le taux d’ouverture de l’Iran est relativement élevé (54 %). La situation de l’Iran vis-à-vis de l’extérieur est celle d’une dépendance à ses exportations de pétrole et d’un handicap provoqué par les sanctions internationales. L’économie iranienne peine à se développer mais présente un potentiel. cependant, les revenus pétroliers représentent une bouée de sauvetage pour un pays possédant une économie administrée et inefficace.
Politique
Le système politique iranien
La politique de l'Iran se déroule dans le cadre d'une république théocratique islamique. Selon la constitution de 1979, votée à la révolution, toutes les institutions et les activités de l'Iran sont fondées sur les principes de la loi coranique. C'est le seul État officiellement chiite et un des rares pays à être une théocratie ; c’est-à-dire que le pouvoir, censé émaner de Dieu, réside dans les mains du clergé. Cette théocratie découle du concept de velayat-e faqih, théorisé dans les années 1960 par l’ayatollah Rouhollah Khomeini, premier « guide de la Révolution ».
À la tête du pays se trouve le « Guide Suprême », autorité religieuse suprême. Sous sa responsabilité, le pouvoir exécutif est détenu par le président de la république, chef du gouvernement, qui dispose d'un cabinet composé de 20 ministres.
Le pouvoir législatif appartient à un parlement de 290 députés élus tous les 4 ans au suffrage universel supervisé par un « Conseil des Gardiens de la Constitution » qui approuve ou s'oppose aux résolutions de l’assemblée. Il existe également un conseil de discernement, composé des chefs des trois pouvoirs, des 6 clercs du Conseil des Gardiens et de 25 membres désignés par le Guide à la tête duquel se trouve actuellement Hachemi Rafsandjani, renommé pour 5 ans en mars 2002. Le Conseil de Discernement est chargé de ratifier, lors d'une opposition irrévocable du Conseil des Gardiens au Parlement, l'application des lois qu'il juge indispensables, et dorénavant, d'assister le Guide pour la gestion du pays.
Le pays est divisé en vingt cinq provinces : Ardabil, Azerbadjan-e Gharbi, Azerbajian-e Sharqi, Buscher, Chahar Mahall va Bakhtiari, Estahan, fars, Gilan, Hamadan, Hormozgan, Ilam, Kerman, Kermanshahan, Khorasan, Khuzestan, Kohkiliyeh va Buher Ahmadi, Kordestan, Lorestan, Markazi, Mazandaran, Semnan, Sistan va Baluchestan, Téhéran, Yazd, Zanjan.
Trois autres provinces semblent avoir été récemment créées : Golestan, Qom et Qazvin.
Vie politique et partis politiques.
La politique est réservée aux factions islamistes, puisque tous les autres partis traditionnels sont interdits. Il existe deux tendances chez les islamistes : conservateurs et réformateurs. Tous deux se prononcent en faveur de la République islamiste, mais ne sont pas d'accord sur l'étendue des libertés politiques, civiles et religieuses. Il est assez difficile d'avoir une vue claire sur les partis politiques iraniens. Les partis politiques majeurs basés en Iran sont les suivants : -Parti des cadres de la construction (Hezb-e Kaargozaaraan-e Saazandegi): est un parti politique d'Iran, fondé par plusieurs membres du gouvernement lors de la présidence de Akbar Hashemi Rafsanjani. Le parti est considéré comme l'un des soutiens les plus importants à Rafsandjani et à ses politiques.Le secrétaire général du parti est Gholamhossein Karbaschi, un ancien maire de Téhéran.
-Front de participation à l'Iran islamique (Jebheye Mosharekate Irane Eslaami): est un parti politique réformiste d'Iran. Il est dirigé par un secrétaire général, Mohammad Reza Khatami (le frère de Mohammad Khatami, ancien président de la République islamique d’Iran).
-Société islamique des ingénieurs (Jame'e-ye Eslaami-e Mohandesin) est un parti politique iranien, membre de l'alliance conservatrice.
-Association du clergé militant (Jame'e-ye Rowhaniyat-e Mobarez) est un parti politique iranien. Il a été fondé en 1977.Les membres de ce parti sont en faveur de l'économie de marché, et sont culturellement ultra-conservateurs. Ce groupe soutient très fortement le guide suprême Ali Khamenei et la doctrine que le pouvoir de décision ultime doit se trouver dans les mains du guide.
-Société des clercs militants (Majma'e Rowhaniyoon-e Mobarez) est un parti politique iranien réformiste, fondé le 16 mars 1988.
Relation internationale
Politique étrangère iranienne
En Iran, suite à la mise en place d’un régime révolutionnaire mis en place par l’ayatollah Khomeini des changements radicaux en matière de politique étrangère se sont opérés. Ce qui caractérise cette inversement s’est l’orientation de l’Iran vis-à-vis des pays occidentaux.
Cependant , après la Guerre Iran-Irak, le pays a initié une politique étrangère plus rationnelle, basée sur des objectifs économiques. Or, la rhétorique idéologique du régime iranien peut rentrer en contradiction avec cette politique.
L’Iran a fait des progrès pour améliorer ses relations avec ses voisins, particulièrement avec l’Arabie saoudite. En effet, elle est en conflit avec les pays arabes pour des raisons idéologiques et religieuses. L’Iran souhaite imposer son leadership dans la région et circonscrire l’influence américaine et des autres puissances extérieures. L’Iran voudrait également construire des relations commerciales de qualité.
Dans les relations internationales, l’Iran est très hostile envers les États-Unis et prend position contre suite à une succession de conflits. Notamment, suite à la question du nucléaire iranien. Les relations Iran-Israël sont passées des alliances politiques étroites entre les deux pays durant l'ère de la dynastie Pahlavi, aux hostilités à la suite de la montée au pouvoir de l'ayatollah Rouhollah Khomeini. Le paroxysme de cette hostilité va se traduire par une confrontation armée en Syrie. De plus, Israel accuse l’Iran de financer le Hezbollah au Liban.
L’Iran se voit comme une puissance régionale, alors que des puissances mondiales telles que les États-Unis ou le Royaume-Uni ne le souhaitent pas. De ce fait, éliminer l’influence extérieure dans la région est un objectif pour elle. L’Iran cherche donc à réduire la présence occidentale dans le golfe Persique autant que possible.
Elle développe fortement les contacts diplomatiques avec les autres pays en voie de développement dans un effort pour construire des relations commerciales et des appuis politiques car le pays a perdu son soutien américain d’avant la révolution. Elle entretient donc des relations cordiales avec la Chine, la Russie, l’Inde et la Corée du Nord. Le pays envisagerait d’entrer dans l’Association sud-asiatique pour la coopération régionale.
Malgré ses lignes directrices, les relations bilatérales sont fréquemment confuses et contradictoires, à cause de l’oscillation permanente de l’Iran entre des aspects pragmatiques et idéologiques.
Le programme nucléaire iranien: source de tension et de sanctions sur la scène internationale
Le programme nucléaire iranien a été lancé par le Chah d'Iran dans les années 1950 avec l'aide des États-Unis, puis de l'Europe. Après la révolution iranienne en 1979, le programme a été temporairement arrêté. Il fut rapidement remis en route, mais avec l'assistance de la Russie, à la suite de la guerre Iran-Irak, durant laquelle Saddam Hussein, a fait usage d'armes chimiques.
Le programme actuel met en œuvre plusieurs sites de recherche, deux mines d'uranium, une centrale nucléaire et plusieurs installations de transformation de l'uranium qui incluent deux usines d'enrichissement de l'uranium. Depuis les années 1950, le gouvernement iranien assure que le seul but du programme est de développer la capacité en énergie nucléaire afin de produire de l'électricité, et planifie de produire 6 000 MW d'électricité à partir d'énergie nucléaire en 2010.
Cependant, l’Iran inquiète sur la scène internationale car elle aurait pu se doter de l’arme nucléaire.
Ainsi, le programme nucléaire de l'Iran est devenu une discussion politique à la fois en Iran et dans les pays occidentaux. Ce programme va instaurer un climat de tension sur la scène internationale. Il existe un fossé considérable entre les vues politiques des Iraniens et des Occidentaux. Le public iranien voit la puissance nucléaire comme un moyen de diversifier les sources d’énergie et d’affirmer son rôle politique international. L’Iran devrait développer son industrie nucléaire civile, car ils ne peuvent accepter que d’autres pays, comme Israël, l’Inde ou le Pakistan soient dotés de l’énergie atomique en dehors du cadre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Alors que l’Iran a ratifié ce traité, elle continue son programme nucléaire. Les gouvernements occidentaux pensent que le programme nucléaire civil est mené avec des intentions cachées, dont celle de se doter d’armes nucléaires. Certains pensent que l’Iran serait une puissance dotée de l’arme nucléaire. Les gouvernements occidentaux sous le joug des États-Unis vont mettre en place de nombreuses sanctions économiques dont des embargos sur le pétrole pendant plusieurs années.
Cependant, l’accord de long terme conclu le 14 juillet 2015 sur le dossier nucléaire iranien permet un encadrement des activités nucléaires iraniennes en contrepartie d’une levée progressive du régime de sanctions qui visent l’Iran. Ce compromis met un terme à douze années de négociations, de controverses et de débats sur cette question ce qui va permettre un retour vers une normalisation des relations entre l’Iran et l’occident.
En 2018, les tensions avec les Etats-Unis reprennent le président Trump annonce vouloir ce retirer du traité trop avantageux pour les iraniens selon lui. Cela relance les tensions, cependant, les pays occidentaux ne suivent pas tous cette logique. Avec la décision unilatérale du Président américain, Donald Trump, de sortir de l'accord nucléaire et d'appliquer des sanctions contre l'Iran et toutes les entreprises européennes et françaises travaillant avec l'Iran (le principe d'extraterritorialité des lois US), un coup d'arrêt a été porté aux développement des grandes entreprises françaises en Iran ainsi qu'aux grands contrats qui avaient été signés entre les deux pays (Total, PSA, Renault, Airbus, ATR....). Néanmoins le Président français, Emmanuel Macron, ainsi que l'ensemble des pays européens ont décidé de demeurer dans l'accord nucléaire et de tenter de faire vivre cet accord par tous les moyens et de faire face aux décisions américaines.
Relation Franco-Iranienne
Après une réorientation de l’action de coopération durant les périodes de tensions liées au dossier nucléaire, le renforcement de la coopération bilatérale dans les domaines culturel, éducatif, scientifique et technique est en cours avec la France. En effet, l’Iran présente de nombreux intérêts pour la France de part son potentiel en gaz et son pétrole, il est donc intéressant pour la France de se rapprocher de l’Iran.
La France a donc mis en place une coopération en Iran qui comprend le service de coopération et d’action culturelle, le centre de langues françaises, l’Institut français de recherche en Iran (IFRI), ainsi que l’école française de Téhéran, conventionné avec l’AEFE.
Les priorités de cette politique de coopération avec l’Iran sont le soutien à la société civile iranienne, la coopération universitaire ainsi que la coopération scientifique caractérisée par le programme PHC Gundishapur. La France vise en particulier à promouvoir l’accueil en France des étudiants iraniens ainsi que de faciliter les relations de long terme entre les universités, centre de recherche français et iranien tout en respectant les règles de vigilance au titre de la non-prolifération.
Suite aux sanctions internationales contre l’Iran en 2004, les échanges bilatéraux se sont effondrés. Entre 2004 et 2014, les échanges commerciaux ont été divisés par 7 et nos exportations vers l’Iran par 5. La levée d’une partie des sanctions en 2014 a permis la reprise des échanges. La France importe à nouveau le pétrole iranien et souhaite investir massivement dans l’économie iranienne dont le marché et les infrastructures sont vétustes. La France était en 2016 le 13ème fournisseur de l’Iran à l’échelle mondiale, et le 4ème au sein de l’UE. On note que la somme des exportations de la France vers l’Iran au 1er semestre 2016 es de 722M euros
L’Iran peut contribuer à la paix et à la stabilité dans la région du Moyen-Orient et retrouver dans cette perspective une place constructive au sein de la communauté internationale. La France encourage pour cela l’Iran à adopter un comportement responsable, à la hauteur des enjeux régionaux et internationaux.
Il est intéressant de souligner que la France tourne le dos au États-Unis sur la question Iranienne.
Relation avec l’union européenne
Les relations entre l'Iran et l'Union européenne commencent dans les années 1990. À la fin des années 2000, ces relations sont tendues par le différend majeur qui oppose l'UE et l'Iran à propos du Programme nucléaire iranien. L'Iran est soumis par l'Union européenne à une série de sanctions augmentant au fil des années, sous la pression des États-Unis. Cependant, on note une amélioration étroite de ces relations avec la signature du traité de 2015 sur le nucléaire. On note que l’un des principaux partenaires commerciaux de l’Iran est l’Allemagne, suivis par des pays européens. La France est le troisième fournisseur de l’Iran.
Les institutions européennes sont en train de préparer un « plan d’engagement » pour donner un cadre à la coopération UE-Iran car les négociations d’un accord de dialogue politique et d’un accord de commerce et de coopération global ont été interrompues en 2005. Des conclusions ont été adoptées le lundi 14 novembre 2016 par le Conseil Affaires Etrangères qui posent le cadre de la relance de la relation entre l’Union européenne et l’Iran. Dans ce cadre, s’est tenu le 20 novembre 2017 un dialogue politique entre l’Union européenne et l’Iran. On constate un apaisement dans les relations.
L’Iran dans les organisations internationales
L’Iran est membre de l’Organisation des Nations Unies et des principaux organismes rattachés à l’ONU, de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, de l’Organisation de la Conférence islamique, de la Banque islamique de développement, du Mouvement des non-alignés, de l’Organisation de coopération économique (qui siège à Téhéran), de l’Indian Ocean Rim Association for Regional Cooperation, de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, de la Cour pénale internationale, d’Inmarsat, d’Intelsat, d’Interpol, de la Cour permanente d’arbitrage, de l’Organisation internationale pour la standardisation, de l’Organisation hydrographique internationale et de la Commission océanographique intergouvernementale.
L’Iran cherche à s’imposer sur la scène régionale et possède un poids important dans sa région. Cependant, à l’échelle mondiale elle appartient à un grand nombres d’institutions sur lequel elle n’a pas un réel poids de décision. Or, si elle détenait l’arme nucléaire, elle pourrait avoir un pouvoir dissuasif.
De plus, même si l’Iran a signé certains traités garantissant les droits de l’homme dans le cadre de ces institutions, elles s’y opposent ou ne les respecte pas forcement. Si, l’Iran souhaite devenir un acteur majeur de sa région et s’imposer sur la scène internationale, elle devra améliorer son image et se démocratiser.
Défense
Les forces armées iraniennes se sont modernisées et ont été organisées après la Première Guerre mondiale. La prise de pouvoir de Reza Shah en 1921, a favorisé ce développement. Sous le règne du dernier shah d’Iran, Mohammad Reza Pahlavi, l’armée iranienne a été entraînée et équipée par des armées étrangères notamment par les américains.
Après la révolution iranienne et la prise de pouvoir du nouveau régime, l’armée iranienne a perdu plus de 60 % de ses effectifs , alors que parallèlement, l’ayatollah Khomeini créait par décret le Corps des Gardiens de la révolution islamique le 5 mai 1979, avec pour objectif de défendre les intérêts de la révolution islamique.
Organisation de la force militaire iranienne.
L’armée iranienne est divisée en trois, il y’a l'armée de terre (artesh), comptant 350 000 hommes (dont 220 000 conscrits) en 2012, l'armée de l’air (Niru Havayi), constituée d’environ 180 000 hommes en 1997 et la Marine (Niru Daryāi), composée d’environ 18 000 hommes en 2001.
Le Corps des Gardiens de la révolution islamique (Sepah-e Pasdaran-e Enghelāb-e Islami), qui a repris l’organisation en trois armes de l’armée régulière et compte plus de 130 000 militaires en 2012.
Les forces armées iraniennes peuvent aussi compter sur le corps appelé Basij, une force d’intervention populaire rapide composée de volontaires. Les Basij ont été initialement créés pour permettre l’envoi de forces sur le front lors de la guerre Iran-Irak. Aujourd’hui, leur rôle est de faire respecter les préceptes islamiques. Ils comptent également des unités spéciales anti-émeutes et une forte présence dans les universités et parmi les étudiants. Leur nombre est difficile à estimer, entre 11 millions selon leur commandant, et 400 000 à un million selon d’autres sources.
La constitution de l'Iran de 1979 désigne le Guide de la Révolution comme commandant suprême des forces armées. La puissance militaire iranienne a été affaiblie par la guerre Iran-Irak et par l’embargo auquel la république islamique est soumise. Cependant, l’Iran reçoit des livraisons d'armes américaines grâce à des intermédiaires israéliens, européens ou latino- américains au début des années 1980. À partir de 1988, les achats d'armes reprennent notamment auprès de la Corée du Nord, de la Chine, de la Syrie, de la Russie, de la France, de l’Italie, et d’autres. De plus, le pays décide de se doter d’une industrie militaire nationale.
En 2006, l'Iran produit donc des aéronefs (par ex. l'hélicoptère Panha Shabaviz 2-75), des blindés (par ex. Zulfiqar), des missiles balistiques (par ex. Shahab-3). L’iran obtient un succès dans le domaine balistique ce qui lui donne un pouvoir de dissuasion vis-à-vis des autres pays de l'aire régionale.
Le pays détient trois sous-marins d'origine russe depuis 2015 et d'une marine peu étendue et vieillissante.
D’après RAND Corporation, en 2003 le budget militaire de l'Iran est estimé à environ 5 milliards de dollars, et est plus destiné à la défense qu'à l'offensive. Cependant, ce budget a considérablement augmenté au cours des dernières années puisqu'il est passé pour arriver à 11 milliards en 2011. Ce budget reste standard pour une puissance moyenne ce qui permet d’assurer un conflit conventionnel. Or, on note que l’Iran a des ambitions militaire en 2014, le budget est de 32527 milliards de tomans pour évoluer à 55527 milliards de tomans en 2017 sachant que 1 dollar est équivaut à 4000 Tomans.
L’Iran pourrait détenir l’arme nucléaire ce qui lui donnerait un statut de puissance nucléaire et dissuasif. Il y a une spéculation de la part des étrangers quant à l'utilisation possible d'énergie nucléaire. L'Iran a ratifié le traité de non-prolifération nucléaire en 1970, ce qui engage l'Iran à ne pas fabriquer d'armes nucléaires et à ne pas essayer de s'en procurer. Cependant, l'Agence internationale de l'énergie atomique croit que la récente non-coopération iranienne rend impossible la conduite d'inspections afin de s'assurer que la technologie n'est pas détournée pour un usage militaire.
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